Lagune de Quilotoa

14 octobre 2014

En revenant des Galapagos, nous sommes repassés à Quito chez Quentin pour lui dire au revoir. On en profite d'ailleurs pour faire une grosse lessive. Au passage notre sac à dos rouge reprend des couleurs mais a eu la mauvaise idée de rétrécir...
On repart pour de nouvelles aventures le samedi après-midi et on prend un bus au terminal de Quitumbe. C'est un terminal de bus très moderne mais il est très éloigné du centre de Quito (15km). Direction Latacunga à 80km au sud. On dort dans un hôtel qui sent l'humidité et qui est assez propre pour son prix... Et assez bruyant! Autant dire qu'on n'était pas hyper frais le matin.

On reprend un bus pour atteindre le village de Quilotoa qui se trouve au sommet d'un cratère à 3920m d'altitude rien que ça! 400 m plus bas se trouve un lac bleu-vert immense. La vue est splendide. L'après-midi on entreprend la descente du cratère : les genoux fatiguent un peu mais Zoé a bien mis sa genouillère! En bas la sensation est étrange, on est littéralement encerclé par la montagne. Un petit gâteau, une gorgée d'eau et hop c'est parti pour la remontée. Aïe!! A cette altitude on est vraiment très vite essoufflé. 40 minutes pour descendre, 1h10 pour remonter et on arrive en crachant nos poumons. Mais on l'a fait! Le soir on dort dans un hôtel type chalet chauffé par des poêles au bois. On mange avec tous les clients de l'hôtel dans la salle commune.
Remarque : comment obtenir une belle flambée avec un poêle au bois en une minute avec du bois un peu humide? Facile! Remplir un fond de boîte de maquereau avec un demi litre d'essence, le mettre dans le poêle, mettre quelques buches par dessus et allumer le tout!

Le lendemain, réveil à 7h pour un départ à 8h. Fort de notre expérience de la veille, on décide de s'attaquer au tour du cratère par les crêtes : 28km de sentier! Un chemin très étroit qui suit exactement la ligne de crête parfois le précipice est à quelques centimètres du sentier, un faux pas, une glissade et c'est un bain dans le lac du cratère assuré 400m plus bas. Alors quand le vent s'en mêle, on ne fait pas les malins. Il y a des passages très abruptes avec de la caillasse, mais Zoé tient bon et est vraiment courageuse quand on sait à quel point elle aime la randonnée. Au bout de 4h30 de marche, on a fait les deux tiers, un choix de direction s'offre à nous : on continue par les crêtes (ça grimpe!), on prend par l'extérieur du cratère, ou encore par l'intérieur. On choisit la dernière option : oups mauvais choix. Le chemin monte et descend, est surtout emprunté par des moutons, ça ressemble parfois plus à de l'escalade qu'à de la rando et on ne voit pas comment on va rejoindre le chemin principal des crêtes. Le moral n'est pas super mais on tient bon, et on finit par retrouver la ligne de crête 700m avant la fin et après un effort douloureux de grimpette. On est crevé, on a faim, et ça fait presque six heures qu'on marche, mais ça y est on est arrivé!!!